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Nés un 26 janvier

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Édouard Ruault, Plus connu sous le pseudo de Eddie Barclayéditeur et producteur de musique français des 50 aux années 80, né le 26 janvier 1921 dans le 12e arrondissement de Paris, mort le 13 mai 2005 à Boulogne-Billancourt. Il était surnommé « l'empereur du microsillon », il fut aussi pianiste de jazz, compositeur et chef d'orchestre. 
Fils de Paul Ruault, garçon de café et de Georgette Jalladeau, employée des postes, venus d'Auvergne vers Paris avec son frère aîné Paul (1914-2002) qui deviendra préfet de police de Versailles. Ses parents ouvrent le « Café de la Poste » boulevard Diderot face à la gare de Lyon. 
Il déteste l’école et est grand fan de musique à la radio pour laquelle il est doué d'une mémoire musicale hors du commun. Il peut reproduire au piano de façon instinctive et autodidacte les tubes de jazz qu'il entend durant l'entre-deux-guerres sans connaître la musique. Il travaille à la brasserie de ses parents puis devient pianiste de bar, compositeur et chef d'orchestre de son propre groupe de jazz. Bientôt, il rencontre Louis de Funès, qui se fait engager comme pianiste de bar : « Louis de Funès, comme moi, ne déchiffrait pas la musique. Il avait de l'oreille. C'était un excellent musicien. Il ne parlait pas un jour d'être comédien. » 
Grand amateur de fêtes, très charismatique, il organise durant l'Occupation des fêtes clandestines dans une cave de la rue Saint-Benoît à Saint-Germain-des-Prés où la jeunesse zazou vient l'écouter jouer du jazz américain, interdit à l'époque, avec ses amis de son groupe, Django Reinhardt, Boris Vian, Henri Salvador, Moustache, et écouter des 78 tours de jazz sur des Juke-box. En 1949, il se lance dans la production et l'édition musicale, avec sa seconde épouse Nicole Vandenbussche (morte d'une overdose) et fonde le label « Blue Star ». Il loue un des studios de Pathé-Marconi (grâce aux relations de son frère Paul, préfet de police à Versailles) pour enregistrer ses premiers disques 78 tours de jazz avec Renée Lebas qu'il prend sous contrat. Il entasse les disques dans la baignoire de son petit studio parisien du 54 rue Pergolèse qui lui sert de bureau et d'entrepôt. Il va les placer lui-même à vélo chez les disquaires, et en vend 200 000 exemplaires, nombre record pour l'époque. Puis il produit le chanteur américain Eddie Constantine, qui fait sa fortune grâce à son succès phénoménal. Il déménage alors dans un trois pièces rue Chambiges. En 1951, il fonde, avec son épouse, la « Compagnie Phonographique Française » et s'associe avec la firme américaine Mercury Records, dont il distribue les œuvres en France. Il va créer un important réseau de relations pour découvrir de nouveaux talents. Il tient à connaître tous les artistes du show-business parisien et devient ami avec les plus importants diffuseurs de musique de Paris, dont Bruno Coquatrix (directeur artistique de l'Olympia, temple de la musique populaire de l'époque), et Lucien Morisse, fanatique de musique et travaillant sur Europe 1 depuis 1956. En 1956, Eddie Barclay découvre Dalida avec son grand ami Lucien Morisse. 
Vers 1950, un ami américain lui parle de la nouvelle invention new yorkaise des disques microsillons 45 tours et 33 tours permettant d'enregistrer une demi-heure de musique par face au lieu de 3 à 5 minutes pour les 78 tours. Eddie et Nicole Barclay partent immédiatement se procurer la technique de fabrication de cette invention révolutionnaire qui est au catalogue de Pathé-Marconi depuis 1951 mais n'est encore que peu répandue en France ; il importe 3 000 tourne disques des États-Unis. Il profite également de son voyage pour signer quelques contrats avec des stars américaines du jazz de l'époque, qu'il distribue en France sous les labels Erato et Mercury Records et qui participent à son succès fulgurant dont The Platters et leur important tube Only You (And You Alone) vendu à 15 millions d'exemplaires, Charlie Parker, Ray Charles, Erroll Garner, Dizzy Gillespie, etc. Il vend également 10 000 exemplaires des Fugues de Bach en 33 tours. On le surnomme alors « l'empereur du microsillon ».  
En 1958, Barclay recrute chez Barclay Records : Quincy Jones comme arrangeur et directeur artistique, Boris Vian comme directeur des variétés, Frank Ténot et Daniel Filipacchi comme responsables du jazz, Raymond Lefevre et Michel Legrand comme orchestrateurs et Philippe Bouvard comme attaché de presse… Il est grand ami avec le producteur de musique Jacques Canetti de la salle de spectacle des "Trois Baudets". Il collabore à la composition et au texte pour ses amis, comme en 1963 pour son ami Lulu Charleu, qu'il produit. En 1962, il fait partie des actionnaires fondateurs de Minute. À cette époque le journal, fondé par Jean-François Devay, médaillé de la Résistance, « est alors plutôt tourné vers l’actualité «people», et s’inscrit également dans la lignée des journaux satiriques » du moment. Il compte parmi ses premiers actionnaires des personnalités comme Françoise Sagan, Juliette Gréco, Fernand Raynaud, Alain Griotteray ou encore Marcel Dassault.
En novembre 1978, âgé de 58 ans et malade d'un cancer de la gorge, il vend 40 % de Barclay Records à Polygram (héritier de Philips et futur Universal) tout en restant PDG de Barclay pendant 5 ans et propriétaire de 60 % des parts. Il fonde quelques entreprises dans le luxe, la production télévisuelle et l’organisation de fêtes. Célèbre dandy des nuits tropéziennes et parisiennes et homme à femmes avec 8 mariages, jet setteur fêtard impénitent, il crée les célèbres « Nuits blanches » fastueuses dans la villa qu'il se fait construire à Cap Camarat, à Saint-Tropez, au bord de la plage de Pampelonne près de Ramatuelle, où il convie des invités du show business international, ses amis du « clan Barclay », dont Stéphane Collaro, Carlos, Darry Cowl, Alain Delon, Thierry Le Luron, Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Olivier de Kersauson, Chantal Goya, … En 1988, il publie une autobiographie, Que la fête continue, aux éditions Robert Laffont. Entre 2002 et 2004, Frédéric Lievain tourne avec le concours d'Eddie Barclay et de son entourage un documentaire intitulé Eddie Barclay, le gentleman producteur, diffusé en 2005 sur la chaîne Paris Première.
Eddie Barclay meurt le 13 mai 2005 à 0 h 30 à l’hôpital Ambroise-Paré à Boulogne-Billancourt à l'âge de 84 ans, il y avait été admis deux semaines plus tôt. Il avait déjà subi, en mars 1994, un quadruple pontage, à la suite d’un malaise cardiaque, après avoir lutté contre son cancer de la gorge depuis 1979. 
Ses obsèques sont célébrées à l'Église Saint-Sulpice de Saint-Germain-des-Prés et il est inhumé le lendemain à Saint-Tropez. Il repose au cimetière marin. Son cercueil était porté par son fils et ses amis Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, Carlos, Olivier de Kersauson et Stéphane Collaro.
 
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Paul Newmanacteur, réalisateur, producteur et scénariste américain, né le 26 janvier 1925 à Shaker Heights (Ohio), mort le 26 septembre 2008 à Westport (Connecticut). Tournant dans une soixantaine de films, il a notamment remporté l'Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans La Couleur de l'argent (1986), le Prix humanitaire Jean Hersholt, un Golden Globe du meilleur réalisateur pour Rachel, Rachel (1968), ainsi qu'un Cecil B. DeMille Award et un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.  
Citoyen engagé et philanthrope, Paul Newman a également joué un rôle important dans le mouvement pour les droits civiques dans les années 1960 et a soutenu de nombreuses œuvres caritatives. Paul Newman est né à Shaker Heights dans l'Ohio. Son père, Arthur Samuel Newman (1893–1950), était juif ; Simon Newman et Hannah Cohn, ses grands-parents, étaient des immigrants de Hongrie et de Pologne, et sa mère, Theresa Fetzer ou Fetsko (1894–1982) (slovaque : Terézia Fecková), était catholique avec des racines slovaques et hongroises. Paul Newman se considérait par ailleurs lui-même comme juif, car disait-il « c'est plus qu'un défi ». Il passe une adolescence tranquille à Shaker Heights, où il est parfois surnommé « the boy from Shaker Heights » (« le garçon de Shaker Heights »). Son père, propriétaire d'un magasin d'articles de sport, le destine alors à prendre sa suite. Après une rixe, il est exclu de l'équipe de football de son lycée et se consacre alors au théâtre durant son temps libre.  
Durant la Seconde Guerre mondiale, il veut devenir pilote mais découvre qu'il est daltonien. Il participe, de 1943 à 1945, à la guerre du Pacifique en tant que radio/mitrailleur d'un bombardier Grumman TBF Avenger. Ses coéquipiers sont tués à bord de l'USS Bunker Hill (CV-17). Touché pendant la bataille du golfe de Leyte, il est lui-même blessé. Il intègre l'école d'art dramatique de Yale en 1951, puis l'Actors Studio de New York, auprès de Lee Strasberg. Bientôt, il monte sur scène à Broadway et joue dans des pièces comme Picnic (1953) ou The desperate Hours (1955), qui lui permettent de se faire connaître. 
 
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Roger Vadim, de son nom complet, Roger Vadim Plémiannikovréalisateur, scénariste, acteur, romancier et poète français, né le 26 janvier 1928 dans le 5e arrondissement de Paris, mort le 11 février 2000 dans le 13e arrondissement. 
Passionné de cinéma, de littérature, de musique, mais également célèbre « homme à femmes », il a aussi écrit et réalisé des films pour mettre en scène certaines de ses compagnes et en faire des stars du grand écran, notamment Brigitte Bardot, Annette Stroyberg, Catherine Deneuve et Jane Fonda.  
Roger Vadim est le fils d'Igor Nicolaïevitch Plémiannikov (1904-1938), d'une famille de la noblesse russe, que la tradition familiale rattache à Gengis Khan. Engagé dans l'armée Wrangel à quatorze ans pour combattre les bolcheviques, Igor est fait prisonnier et condamné à mort ; parvenant à s'enfuir la veille de son exécution, il rejoint sa famille réfugiée à Varsovie. Il arrive en France en octobre 1924 et devient étudiant à l'Institut national des langues et civilisations orientales, il est naturalisé français en 1928. Il est nommé vice-consul de France en Égypte, où Roger Vadim passe sa petite enfance dans un univers romanesque. 
Sa mère, Marie-Antoinette Ardilouze, que son père a rencontré alors qu'elle est étudiante en russe et divorcée de M. Arnandel, est d'origine languedocienne par son père et provençale par sa mère. Née en 1904 à Marseille, elle est décédée en 1990. Lors de sa naissance, ses parents n'étaient pas mariés, son père étant alors toujours dans les liens d'un premier mariage avec une Russe qu'il a épousée à Brest Litovsk le 11 août 1924. Fin 1938, il a 10 ans lorsque son père meurt à Morzine (Haute-Savoie) des suites du paludisme. En septembre 1939, sa mère, lui et sa sœur Hélène (Hélène Plemiannikov, devenue monteuse de cinéma par la suite), s'installent en location dans une ferme du hameau des Folliets, commune des Gets (Haute-Savoie), en provenance de Morzine. Aux Gets, il fait la rencontre d'Yves Robert, futur metteur en scène, qui devient son ami. La famille recherchée par la milice de Cluses retourne s'installer à Paris. En septembre 1940, Roger Vadim repart dans le Var pour suivre ses études secondaires. En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la famille s'installe dans le midi de la France à Mandelieu-la-Napoule, puis revient à Paris. Cependant, toute sa vie, il restera fidèle aux Gets où il tourne certains extérieurs de ses films Les Liaisons dangereuses, L'Amour fou et Hellé et où il vécut avec Marie-Christine Barrault. En 1992, il y a acheté une ancienne ferme au Plan-Ferraz. 
En 1949, il remarque Brigitte Bardot, âgée alors de 15 ans, en couverture du magazine "Elle", et demande à Marc Allégret de la faire auditionner pour un rôle. Le coup de foudre est immédiat et réciproque. En 1950, le jeune couple d'amoureux (il a 22 ans, elle en a 16), se retrouve pour des vacances d'été à Cap Myrtes près de Saint-Tropez. Pour se conformer aux vœux de M. et Mme Bardot, ils doivent attendre les 18 ans de Brigitte Bardot pour pouvoir se marier. En 1952, la jeune actrice, Brigitte Bardot, fête ses 18 ans et, le 19 décembre 1952, les deux amoureux peuvent enfin se marier à la mairie du 16e arrondissement de Paris, puis le 21 à l'église Notre-Dame-de-Grâce-de-Passy. 
Vadim s'ingénie à lancer sa jeune épouse, Bardot dans le monde du cinéma. Il obtient pour elle une participation dans Futures vedettes, réalisé par son mentor Marc Allégret (film dont il écrit l'adaptation et les dialogues), où la jeune fille trouble Jean Marais, et écrit deux scénarios qui contribuent grandement à imposer son image de fille sexy mais sympathique : Cette sacrée gamine, mis en scène par Michel Boisrond, et En effeuillant la marguerite d'Allégret.  
En 1956, à 28 ans, il écrit et réalise son premier film, Et Dieu… créa la femme, pour sa femme qui a 22 ans et joue presque son propre rôle face à Jean-Louis Trintignant, complice régulier de Vadim, et qui obtient grâce à ce film la reconnaissance publique. Juliette est une jeune femme ingénue totalement insouciante, au sommet de sa beauté. Elle fait exploser les cœurs et les mœurs de tous les hommes du village de pêcheurs de Saint-Tropez où elle vit. Elle ne pense qu'à s'amuser et aux plaisirs de la vie dans une communauté traditionnellement attachée aux bonnes mœurs et au travail. 
Le film obtient un succès relatif en France, mais triomphe aux États-Unis. Brigitte Bardot devient un mythe vivant, un modèle social et un sex-symbol international. Le film déchaîne autant de passions, et d'idolâtrie, que de scandale et de colère contre l'immoralité, et fait du petit village de pêcheurs de Saint-Tropez un endroit de légende par la seule présence de Bardot. Brigitte étant tombée amoureuse de son partenaire, le couple Bardot-Vadim divorce en décembre 1957. La même année, Vadim adapte une autre comédie pour une autre blonde ravissante : Mylène Demongeot (Sois belle et tais-toi d'Allégret). Vadim tournera quatre autres films avec Brigitte en 1958, 1961, 1962 et 1973, sans jamais retrouver l'éclat du premier malgré la recherche de sujets à scandales : par exemple dans Le Repos du guerrier d'après Christiane Rochefort ou Don Juan 73 où Bardot partage une scène d'amour avec Jane Birkin. 
 
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Bernard Tapie, homme d'affaires, né le 26 janvier 1943 dans le 20e arrondissement de Paris. Il sera, successivement ou simultanément, dirigeant d'un groupe d'entreprises (notamment sportives), propriétaire d'Adidas et de l'Olympique de Marseille, homme politique, animateur de télévision. Dans une moindre mesure, il sera également chanteur, auteur et acteur. 
Engagé en politique, il fut ministre de la Ville au sein du gouvernement Bérégovoy, député français élu dans les Bouches-du-Rhône, député européen et conseiller général des Bouches-du-Rhône. Redevenu homme d'affaires à la fin des années 2000, il est actuellement gérant du Groupe Bernard Tapie et détient 89 % du Groupe La Provence, qui édite les journaux La Provence et Corse-Matin. En 2016, sa fortune est estimée à 150 millions d'euros, ce qui fait de lui environ la 400e fortune française. Plusieurs fois impliqué dans des affaires judiciaires, il a été notamment condamné à de la prison ferme pour « corruption » et « subornation de témoins » dans l'affaire VA-OM, mais aussi pour « fraude fiscale » dans l'affaire du Phocéa, à de la prison avec sursis et à une interdiction de gérer pour « abus de biens sociaux » dans l'affaire Testut, pour « faux, usage et recel de faux, abus de confiance et de biens sociaux » dans l'affaire des comptes de l'OM, et à rembourser à l’État les 404 millions d'euros indument perçus dans le cadre de l'affaire Tapie-Crédit lyonnais. Mis en examen pour « escroquerie en bande organisée » et « détournement de fonds publics » dans cette même affaire, il est relaxé en 2019. 
Bernard Tapie naît le 26 janvier 1943 dans le 20e arrondissement de Paris. Il est le fils de Jean-Baptiste Tapie, ouvrier ajusteur-fraiseur, puis patron de PME, né le 18 juillet 1920 à Niaux, en Ariège, d'une famille paysanne pauvre, et de Raymonde Nodot (décédée en 2013), aide-soignante. Son grand-père, cheminot, s'était installé en 1923 avec sa famille au Blanc-Mesnil, dans la banlieue nord de Paris.  
Après l'obtention d'un diplôme de technicien en électronique, il effectue son service militaire au 93e régiment d'infanterie au Camp de Frileuse, dans le département des Yvelines. Bernard Tapie tentera une brève carrière de chanteur avec quelques disques sous le nom de Bernard Tapy, mais sans succès. Il s'essaie également à la Formule 3, mais renonce à devenir pilote à la suite d'un grave accident qui le laisse plusieurs jours dans le coma. C'est finalement dans les affaires qu'il trouvera sa voie. 
 
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Angela Yvonne Davis, appelée plus simplement Angela Davismilitante des droits humains, professeur de philosophie et militante communiste de nationalité américaine, née le 26 janvier 1944 à Birmingham en Alabama,  
Militante du mouvement des droits civiques aux États-Unis, membre du Black Panther Party, elle fut poursuivie par la justice à la suite de la tentative d’évasion de trois prisonniers, qui se solda par la mort d’un juge californien après sa prise en otage en août 1970, tué par un des fusils qu'elle avait achetés deux jours auparavant. Emprisonnée vingt-deux mois à New York, puis en Californie, elle fut finalement acquittée et poursuivit une carrière universitaire qui la mena au poste de directrice du département d’études féministes de l’université de Californie. Ses centres d’intérêt sont la philosophie féministe, et notamment le black feminism, les études afro-américaines, la théorie critique, le marxisme ou encore le système carcéral. En 1998, elle fait son coming-out en tant que lesbienne. Elle est à deux reprises, en 1980 et 1984, candidate à la vice-présidence des États-Unis pour le Parti communiste américain en tandem avec Gus Hall. 
Angela Davis est née dans une famille afro-américaine du quartier surnommé « Dynamite Hill » de Birmingham, dans l'Alabama des années 1940, alors que les lois Jim Crow imposaient toujours la ségrégation raciale dans le Sud des États-Unis. Son père était diplômé de St Augustine’s College, une institution réservée aux Noirs Américains située à Raleigh en Caroline du Nord. Il fut brièvement professeur d’histoire dans l’enseignement secondaire mais, estimant son salaire insuffisant, il quitta son emploi de professeur pour acquérir une station service dans le quartier noir de Birmingham. Sa mère, qui mena aussi ses études jusqu’au supérieur, était professeur au primaire. La famille Davis occupe, dans un premier temps, les logements sociaux de Birmingham. En 1948, elle quitte les petites maisons uniformes en briques rouges qui composent le logement social de la ville pour une vaste maison en bois, dans un quartier qu’elle est la première famille noire à occuper. Rapidement après son arrivée, elle est suivie par de nombreuses autres familles noires. Cette mixité nouvelle exacerbe les tensions raciales. En 1949 a lieu le premier attentat contre une des maisons nouvellement construites par des Noirs. C'est le premier d’une longue série qui donne au quartier son surnom de « Dynamite Hill ». Durant sa jeunesse, Davis est profondément marquée par son expérience du racisme, des humiliations de la ségrégation raciale et du climat de violence qui règne dans son environnement quotidien. Cette expérience s’accompagne des premiers éléments de socialisation politique. La famille d’Angela y joue un rôle important. Ses deux parents possèdent une expérience militante : à l'école secondaire, sa mère a participé à des mouvements antiracistes, militant notamment pour la libération des Scottsboro Boys. Ses deux parents sont par ailleurs membres de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP). Sa grand-mère maternelle, née quelques années après la Proclamation d'émancipation, lui parle de l’esclavage qu’avaient connu ses propres parents. Ses premières vacances à New York, où elle goûte aux joies d’une vie non ségréguée dans la famille de son amie Margaret Burnham, sa future avocate, avive encore sa conscience des humiliations quotidiennes qu’impose la ségrégation. Plusieurs nouveaux épisodes viendront lors de ses visites ultérieures- entre six et dix ans, elle passe la plus grande partie de ses étés à New-York, à réviser son jugement sur la situation idéale des Noirs dans le Nord. Elle fréquente l’école primaire de Birmingham réservée aux Noirs. Abritée dans des bâtiments vétustes, elle est moins bien dotée financièrement que l’école réservée aux Blancs. Davis note toutefois que la ségrégation avait aussi pour effet de laisser aux enseignants noirs une marge de liberté qui leur permettait d’orienter le contenu de leur enseignement dans un sens qui favorisait l’émergence d’une identité spécifiquement noire. Outre The Star-Spangled Banner, l’hymne national américain, les enfants apprenaient et chantaient en classe l’Hymne national noir de James Weldon Johnson. Ils se voyaient enseigner la vie des personnages historiques noirs qui avaient marqué la vie du pays comme Frederick Douglass, Sojourner Truth ou Harriet Tubman. Le modèle de réussite qui était proposé aux enfants noirs par les enseignants s’appuyait néanmoins selon elle sur une morale de la réussite individuelle qui masquait la dimension collective de la lutte qu’elle pensait devoir être mise en œuvre pour renverser le système raciste et libérer les Noirs de leur oppression. À quatorze ans, alors qu’elle se dit ennuyée par « le provincialisme de Birmingham », elle doit choisir son orientation pour l'école secondaire. Deux opportunités s’offrent à elle : elle est acceptée dans l’école préparatoire de l'Université Fisk de Nashville, une des institutions réservées aux Noirs les plus prestigieuses du pays, et au sein d’un programme expérimental de l’organisation quaker American Friends Service Committee qui place des étudiants noirs du Sud dans des écoles mixtes du Nord. Intégrer l’Université Fisk lui ouvrirait la voie des études médicales auxquelles elle se destine alors pour devenir pédiatre. La seconde option lui permettrait de rejoindre l'école secondaire Elisabeth-Irwin, une école privée de Greenwich Village (New York) défendant les principes de l’éducation nouvelle. Après de longues hésitations, elle finit par choisir New York.
 
 
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Jean Michel Bertrand Delpech, dit Michel Delpechauteur-compositeur-interprète français, né le 26 janvier 1946 à Courbevoie,  mort le 2 janvier 2016 à Puteaux. Certaines de ses chansons ont marqué les années 1960 et 1970 et font désormais partie du patrimoine de la chanson française, notamment Chez Laurette, Wight Is Wight, Pour un flirt, Que Marianne était jolie, Les Divorcés, Le Chasseur, Quand j'étais chanteur ou encore Le Loir-et-Cher. 
Enfant du baby boom, Jean Michel Bertrand Delpech est le fils de Bertrand Charles Delpech, chromeur de métaux à Courbevoie, et de Christiane Cécile Marie Josselin, femme au foyer. Il a deux sœurs cadettes, Catherine et Martine. 
Sa famille maternelle (Josselin) est une famille de viticulteurs, propriétaires récoltants de champagne de Gyé-sur-Seine dans l'Aube. Son berceau familial paternel est en Sologne, à Dhuizon, où vit son grand-père coiffeur, et à La Ferté-Saint-Cyr, où résident oncles et cousins épiciers, bûcherons et agriculteurs. Le jeune Michel passe des week-ends et des vacances scolaires dans sa famille en province, travaillant un peu dans l'épicerie de sa tante. 
Ses parents ayant déménagé à Cormeilles-en-Parisis en Seine-et-Oise (aujourd'hui Val-d'Oise), Jean-Michel Delpech effectue ses études au collège Chabanne puis au lycée Camille-Pissarro de Pontoise de 1961 à 1964. Adolescent, il se passionne pour de grands chanteurs classiques comme Luis Mariano puis pour les grands noms des années 1950 comme Gilbert Bécaud et Charles Aznavour. En 1963, au lycée, il monte un petit orchestre avec des camarades. Avant de passer son baccalauréat, il quitte le lycée en janvier 1964 pour se consacrer à la musique. Il tente sa chance en passant une audition à Paris pour faire partie de la maison de disques Vogue. Alors qu'il vient, à peine âgé de 18 ans, de sortir son premier disque, Anatole, il rencontre le compositeur Roland Vincent. Se rendant à une réunion de travail chez ce dernier, à Saint-Cloud, il repense à ses années de lycéen et au café où lui et ses camarades se retrouvaient après les cours. Dans le train, entre la gare Saint-Lazare et la gare de Saint-Cloud, il écrit les paroles de Chez Laurette, pour lesquelles Roland Vincent, séduit et inspiré, a vite fait de trouver une mélodie. Sortie le 1er mai 1965, en pleine période yéyé, cette « chanson nostalgique d'adolescence » n'est pas un succès à la vente mais, en raison de ses nombreux passages à la radio, fait sortir le chanteur de l'ombre.  
En 1965, Michel Delpech participe à la comédie musicale Copains-clopant, qui reste six mois à l'affiche, d'abord au théâtre de la Michodière, puis au théâtre du Gymnase, à Paris : l'intégration de la chanson Chez Laurette au spectacle contribue à la faire connaître. À l'occasion de cette comédie musicale, Delpech rencontre Chantal Simon, avec qui il chante en duo la chanson éponyme de la pièce. Il a vingt ans quand il l'épouse en 1966. La même année, sous le label Festival (label de la maison Barclay qui publiera les disques de Delpech jusqu’au début des années 1980), il enregistre son deuxième 45 tours, Inventaire 1966, nouveau tremplin vers le statut de vedette. À la manière de Jacques Prévert, et en guise d'hommage au poète, il compile, dans les couplets de sa chanson, une liste de faits d'actualité, de tenues à la mode et de succès médiatiques : la guerre du Vietnam, la minijupe, les bottes Courrèges, la mode Cacharel, les chemises à fleurs, le drugstore Opéra, etc. Toujours en 1966, il fait la première partie, durant trente-huit représentations, de Jacques Brel qui fait ses adieux sur la scène de l'Olympia. 
En 1967, Johnny Stark, l’imprésario de Mireille Mathieu, le prend en main et l'aide à se forger une image de vedette. C'est en première partie de la chanteuse d'Avignon que le jeune Delpech entame une tournée internationale qui le mène en Allemagne de l'Ouest, en URSS et aux États-Unis. La même année, il quitte la maison de disques Festival et passe chez Barclay. En 1968, il obtient le Grand Prix du disque de la chanson française pour Il y a des jours où on ferait mieux de rester au lit, coécrit par Jean-Jacques Debout. C'est l'époque des succès, y compris à l'étranger : Wight Is Wight (novembre 1969) (en hommage au festival de rock de l'île de Wight), Et Paul chantait Yesterday (1970) (hommage aux Beatles qui se séparent), Pour un flirt (mai 1971). Le planant Wight Is Wight, qui surfe sur la vague hippie, se vend à plus d'un million d'exemplaires en Europe. Le romantique Pour un flirt est un tube dans les pays francophones et aux Pays-Bas, sa version en allemand figure dans les classements en Allemagne de l'Ouest, en Autriche et en Suisse. La chanson remet au goût du jour un mot désuet mais romantique, à une époque où l'on privilégiait l'expression directe « faire l'amour ». En quatre mois, il s'en vend plus d'un million deux cent mille exemplaires. L'auteur lui-même en est surpris. « Je ne croyais absolument pas au potentiel de ces couplets », dira-t-il par la suite. Ce titre le conduira sur la route d'une popularité qui durera jusqu'à sa mort.
 
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25/01/2021
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