Nés un 30 décembre
Robert Hossein, de son nom de naissance Abraham Hosseinoff, réalisateur, acteur, scénariste, dialoguiste et metteur en scène français, né le 30 décembre 1927 à Paris 12e.
Fils d'un compositeur d'origine azérie natif de Samarkand ou de Achgabat, André Hossein, et d'Anna Mincovschi, une comédienne juive native de Soroca (Moldavie), Robert Hossein suit très tôt des cours de théâtre, auprès notamment de René Simon et de Tania Balachova. Il obtient son premier succès d'estime à 19 ans, avec un rôle dans la pièce Les voyous. Il se dirige un temps vers la mise en scène et fait briller le Théâtre du Grand-Guignol de ses derniers feux, en association avec Frédéric Dard, avec notamment Docteur Jekyll et Mister Hyde, La Chair de l'orchidée d'après James Hadley Chase, ou bien encore L'Homme traqué, d'après Francis Carco.
Il prend en charge en 1970 le théâtre populaire de Reims, expérimentant un théâtre traité comme un véritable spectacle cinématographique. En 1972, Isabelle Adjani joue avec sa troupe La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca, qui la consacre (elle entre aussitôt après à la Comédie-Française). À son retour à Paris, Hossein se lance dans une série de grands spectacles au Palais des Sports et du Palais des congrès de Paris, où le public est invité à prendre parti : Le Cuirassé Potemkine, Notre-Dame de Paris, ou bien encore Danton et Robespierre. La comédie musicale Les Misérables connaît un grand succès, et est reprise dans le West End puis à Broadway. De 2000 à 2008, il dirige le théâtre Marigny. Depuis 2015, avec Stéphane Bern et Eve Ruggièri, il prête sa voix à la narration du spectacle Le Fabuleux Noël du Château de Maintenon dans la scène retraçant la venue de Churchill au QG que l'amiral Darlan avait installé à Maintenon.
Au cinéma, il commence sa carrière en 1948 dans Le Diable boiteux, de Sacha Guitry, où il tient un petit rôle de figuration. Sa carrière s'accélère avec le film de Jules Dassin, Du rififi chez les hommes. Plus tard, il affrontera Jean Gabin, deviendra un des acteurs favoris de son ami Roger Vadim, travaillera avec Yves Allégret, Alexandre Astruc, Édouard Molinaro, Mauro Bolognini, Nadine Trintignant, Christian-Jaque, Claude Autant-Lara et Julien Duvivier.
En 1955, il réalise son premier film, Les salauds vont en enfer, adaptation de la pièce de théâtre de son ami Frédéric Dard, dans lequel il est également acteur. Après Pardonnez nos offenses, qu'il réalise en 1956, et Toi le venin (avec Marina Vlady et la sœur de celle-ci Odile Versois), le voilà, en 1964, en héros romantique, incarnant Joffrey de Peyrac, dans Angélique Marquise des Anges, et dans trois autres films de la série (il y en a cinq en tout mais Robert Hossein apparaît dans quatre d'entre eux) puis dans un registre plus intimiste interprète de La musica, de Marguerite Duras, en 1967. En 1968, il retrouve Michèle Mercier, sa partenaire d’Angélique, pour La Seconde Vérité de Christian-Jaque puis dans Une corde, un colt, western français qu'il réalise et interprète. De sa filmographie, on retiendra surtout — c'est l'avis de Robert Hossein — Le Vampire de Düsseldorf, film sobre et prégnant, qu'il réalise et interprète avec Marie-France Pisier, qui est alors sa compagne. Il multiplie les apparitions comme acteur, notamment dans Le Casse, d'Henri Verneuil. En 1973 il jouait un prêtre et amant de Claude Jade dans l'émouvant Prêtres interdits de Denys de La Patellière ; "L'Aurore" écrit : « remarquablement interprété par Robert Hossein dont c'est un des meilleurs rôles. » Il a joué avec Johnny Hallyday dans Point de chute, qu'il réalise. En 1981, il fait un retour remarqué dans Les Uns et les Autres de Claude Lelouch. Toujours au cinéma : l'année suivante, Hossein dirige une version monumentale du roman de Hugo Les Misérables, où il n'apparaît pas, et en 1986 il se met scène sa femme Candice Patou dans Le Caviar rouge, adaptation par son ami et complice des débuts, Frédéric Dard, de sa propre œuvre ; l'acteur, lui, a pour partenaire Emmanuelle Béart dans Les Enfants du désordre de Yannick Bellon (1989), et dans Vénus beauté (institut), de Tonie Marshall, en 1999, il joue un ancien aviateur. En 2009, on a pu le voir aux côtés de Jean-Paul Belmondo dans le film Un homme et son chien réalisé par Francis Huster.
Il s'est marié avec Marina Vlady le 23 décembre 1955 avec qui il a deux fils, Igor et Pierre.
À 34 ans, il épouse ensuite le 7 juin 1962 Caroline Eliacheff alors âgée de 15 ans et deux jours, fille de Françoise Giroud, dont il a un fils, Nicolas, devenu Aaron Eliacheff, rabbin à Strasbourg et qui donne des cours de religion. En 1973, il partage la vie d'une jeune comédienne âgée de 22 ans, Michèle Watrin (qui incarnait la cousine de Claude Jade dans Prêtres interdits) avant que celle-ci ne trouve la mort l'année suivante dans un accident de voiture. Il est l'époux de Candice Patou, avec laquelle il s'est marié le 28 Juin 1976 à Reims. Ils ont un fils prénommé Julien.
Dans les années 1970, il se lie d'amitié avec l'aumônier du théâtre populaire de Reims dont il a la charge. Fils d'une juive Russe et d'un père Azéri de confession zoroastrienne, il se fait baptiser dans la religion catholique, en même temps que son fils Julien. Il est alors au seuil de la cinquantaine.
En 2007, il présente une pièce intitulée N'ayez pas peur sur la vie de Jean-Paul II. Il voue une dévotion toute particulière à sainte Thérèse de Lisieux. En avril 2016, il est reçu par le pape François, sur la place Saint-Pierre à Rome. Il confie alors à Radio Vatican sa motivation pour la défense d'un théâtre populaire « qui permette aux jeunes de trouver des perspectives de culture, de sens et de foi ».
Avec Sim dans une parodie de John Travolta : "Où est ma ch'mise grise"
Patrick Topaloff, animateur, acteur et chanteur français né le 30 décembre 1944 à Paris, mort le 7 mars 2010 à Sèvres.
Patrick Topaloff naît d'un père russe de Géorgie et d'une mère corse dont il est l'unique enfant. Il se définit plus tard lui-même comme un « délicat entremets franco-russe », et affirme être le petit-fils d'un prince géorgien. À l'université, il obtient une licence d'histoire. Il débute sa vie professionnelle en étant marin sur un bateau de pêche, concierge, et manutentionnaire. En 1966, il se présente à un concours sur RMC qui recherche des animateurs. Il est sélectionné en compagnie d'un autre débutant, Jean-Pierre Foucault, qui deviendra son meilleur ami. En janvier 1967, il entre à Europe 1 où il devient rapidement une vedette des ondes. Ses émissions s'appellent "Service de nuit", "Tais-toi, tais-toi tu m'affoles !", "Topaloff en liberté" et "À la soupe, à la soupe !" dont les « calembourdingues » sont très appréciés des écoliers. Il est invité par Claude François en 1970 dans son moulin de Dannemois, qui lui propose de produire un disque, Qu'i m'énerv' , qui connaîtra un certain succès.
Il poursuit sa carrière musicale en 1971 avec une chanson composée par Jean-Pierre Bourtayre et adaptée d'une vieille comptine populaire par Claude François, J'ai bien mangé, j'ai bien bu, qui s'écoule à plus de 300 000 exemplaires. En tournée avec Claude François, il assure ses premières parties. Il entame une carrière cinématographique, d'abord comme figurant dans (notamment) La Brigade en folie (1973), Le Plumard en folie et Le Führer en folie (1974). En 1977, il joue un chauffeur dans Drôles de zèbres, réalisé par Guy Lux, où il partage l'affiche avec Sim travesti en baronne. La même année, il reprend à sa façon le tube de Chuck Berry, Johnny B. Goode. Sa version, Ali be good se vend à 300 000 exemplaires.
Alors que le film américain Grease en 1978 triomphe sur les écrans, Topaloff enregistre la chanson Où est ma ch'mise grise ? (reprise de You're the One That I Want) dans lequel, déguisé en John Travolta, il donne la réplique à Sim déguisé en Olivia Newton-John. Plus de 500 000 disques seront vendus. Au début des années 1980, il est très actif, à la fois en tournée, dans les galas, à la télévision. Il participe ainsi régulièrement aux Jeux de 20 heures ; il est plus tard désigné (non sans difficulté) « académicien permanent » de "L'Académie des neuf" animée par Jean-Pierre Foucault sur Antenne 2. Au milieu des années 1980, les deux émissions disparaissent et Patrick divorce de sa femme, productrice qui gère sa carrière. En 1987, il sort une chanson plus sérieuse, Il est venu pour les vacances, inspirée par la séparation d'avec son fils. Il tente également un duo avec Charlotte Julian, Va te faire cuire un œuf, mais le succès n'est pas au rendez-vous. Les années suivantes sont très difficiles. Ruiné par une pension alimentaire indexée sur les revenus du temps de sa gloire, il devient SDF. Il est pris en main par l'association "La roue tourne" de Janalla Jarnach en 1990, association qui vient en aide aux artistes sans ressources, où il trouve aide et conseils. Il est condamné à un an de prison en 1995 pour non-paiement de pension alimentaire, mais est libéré au bout de quatre mois grâce à son avocate qui est aussi sa nouvelle compagne. Il remonte rapidement en scène. Sa pièce Chérie noire est un succès.
En 2001, invité à l'émission Les Z'amours sur France 2, il se déclare « prêt à faire ce que j'aime faire le plus au monde : le con ». À partir de 2002, il organise chaque année à Savy-Berlette au moment du Téléthon un concert de variété française avec le groupe "Hélium". En 2007, il participe à la tournée "Âge tendre et Têtes de bois" animée par Frédéric Zeitoun.
Patrick Topaloff meurt le 7 mars 2010 à Sèvres des suites d'une crise cardiaque, alors qu'il était toujours à l'affiche de la tournée Âge tendre et Têtes de bois pour laquelle il avait donné un concert la veille.
Après des obsèques religieuses le 11 mars 2010 à l'église orthodoxe de la rue Daru à Paris (8e), il est inhumé au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois dans l'Essonne.
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