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Nés le 26 octobre

1a.jpgFrançois Mitterrandhomme d'État français, président de la République du 21 mai 1981 au 17 mai 1995, né le 26 octobre 1916 à Jarnac (Charente), mort le 8 janvier 1996 à Paris (7e arrondissement). 
Avocat de formation, agent contractuel sous le régime de Vichy puis résistant, il s'engage en politique après la Seconde Guerre mondiale au sein de l'Union démocratique et socialiste de la Résistance. Député de 1946 à 1958, puis sénateur de 1959 à 1962 et à nouveau député de 1962 à 1981, il est onze fois ministre sous la IVe République, notamment ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre, ministre de la France d'Outre-mer, ministre de l'Intérieur et garde des Sceaux, ministre de la Justice. 
Défavorable au retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958, il passe plus de vingt ans dans l'opposition. Le faux attentat de l'Observatoire menace pour un temps son ascension politique. Après avoir fondé son propre parti, la "Convention des institutions républicaines", il est désigné candidat de l'union de la gauche en vue de l'élection présidentielle de 1965, qu'il perd au second tour face au président sortant, Charles de Gaulle. Devenu premier secrétaire du Parti socialiste en 1971, il est à nouveau le candidat de l'union de la gauche à la présidentielle de 1974, lors de laquelle il est battu au second tour par Valéry Giscard d'Estaing. Candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 1981, il est élu au second tour face à Valéry Giscard d'Estaing. Premier chef d'État issu de la gauche sous la Ve République, il fait notamment voter l'abolition de la peine de mort et un certain nombre de mesures sociales inspirées du programme commun, puis décide du « tournant de la rigueur ». Avec la « doctrine Mitterrand », il s'engage à ne pas extrader les anciens terroristes d'extrême gauche. Après la défaite de la gauche aux élections législatives de 1986, il nomme Jacques Chirac à la tête du gouvernement, inaugurant la première cohabitation. En 1988, il est réélu président de la République face à Jacques Chirac. Son second mandat est marqué par l'engagement militaire de la France dans la guerre du Golfe, par l'adoption du traité de Maastricht, par la deuxième cohabitation (avec Édouard Balladur), par le déclin de sa popularité, par des révélations sur son passé et son état de santé déclinant. Seul président à avoir effectué deux septennats complets, François Mitterrand détient le record de longévité à la présidence de la République française. Atteint d'un cancer de la prostate diagnostiqué dès 1981, il meurt quelques mois après son départ de l'Élysée.
François Maurice Adrien Marie Mitterrand est né au sein d'une famille bourgeoise catholique et conservatrice. Son grand-père paternel était chef de gare à Jarnac, fils d'un éclusier du canal de Berry (à Audes dans le département de l'Allier), et un catholique pratiquant. Sa grand-mère paternelle était limousine, d'une famille de petits fonctionnaires originaires de Séreilhac près de Limoges. Son père Joseph, né à Limoges, était ingénieur de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans, puis en 1919 s'installa à Jarnac pour reprendre la direction de la vinaigrerie de son beau-père, devenant plus tard président de la fédération nationale des syndicats de fabricants de vinaigre. Sa mère, Yvonne Lorrain, issue d'une famille de tradition républicaine, était la fille de Jules Lorrain, négociant en vins et eaux de vie et conseiller municipal de Jarnac (et petit-neveu par alliance du ministre Léon Faucher). François est le cinquième d'une famille de huit enfants. Il a trois frères : Robert (1915-2002), polytechnicien, administrateur de sociétés ; Jacques (1918-2009), général d'armée aérienne ; Philippe (1921-1992), exploitant agricole et ancien maire de Saint-Simon en Charente, et quatre sœurs : Marie-Antoinette (1909-1999) épouse Fernand Ivaldi, puis Pierre de Renoult, puis Pierre Gabriel Signard ; Marie-Josèphe (1912-1997) épouse Charles, marquis de Corlieu, puis Jean Wegmann ; Colette (1914-2004), épouse du capitaine Pierre Landry ; et Geneviève (1919-2006), épouse d'Eugène Delachenal, polytechnicien et banquier. François est baptisé le 6 mai 1917 en l'église Saint-Pierre de Jarnac. Il grandit dans une famille fortunée, ayant l'électricité dès 1922. Il fréquente l'école privée Sainte-Marie de Jarnac avec son frère Robert jusqu'en 1925. Cette année-là, François entre comme pensionnaire au collège privé d'enseignement catholique Saint-Paul d'Angoulême pour entamer des études secondaires. Il se révèle excellent en histoire, en géographie, en latin et en philosophie, et prend goût pour la littérature ; il répugne aux maths, à la physique, et à l'anglais. Il devient membre de la JEC, structure étudiante de l'Action catholique. En 1933, un discours lui vaut de remporter le Championnat de l'Éloquence. Il est admissible au « premier bac » en classe de première, mais échoue à l'oral. Il redouble, est admis et obtient son baccalauréat en 1934. Il choisit de s'inscrire aux facultés des lettres et de droit de Paris. À son arrivée dans la capitale, il s'installe au 104, rue de Vaugirard, pension où se trouve un foyer de pères maristes, la Réunion des étudiants, où il se forme intellectuellement auprès de ses premiers amis, Claude Roy, Pierre Bénouville et André Bettencourt. Parallèlement, il entre à l'École libre des sciences politiques, de laquelle il sort diplômé en juin 1937. La même année, il obtient un diplôme d'études supérieures de droit public, à la suite de l'obtention d'une licence ès lettres l'année précédente.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, François Mitterrand rencontre une jeune résistante bourguignonne, Danielle Gouze et l'épouse le 28 octobre 1944. Avec elle (présidente, de 1986 à 2011, de la fondation France Libertés fondée en 1986), il a eu trois fils : Pascal, né le 10 juillet 1945 et mort à deux mois et vingt jours, le 30 septembre 1945 ; Jean-Christophe, né le 19 décembre 1946, qui a été conseiller aux affaires africaines du président Mitterrand ; Gilbert, né le 4 février 1949, maire de Libourne (Gironde) de 1989 à 2011 et député de la Gironde entre 1981 et 2002.

D'une relation extra-conjugale avec Anne Pingeot, conservatrice de musée, François Mitterrand a eu une fille : Mazarine Pingeot, née le 18 décembre 1974, à Avignon, qu'il reconnaît le 25 janvier 1984 devant notaire. Après avoir obtenu son agrégation de philosophie, elle a commencé une carrière d'enseignante puis est devenue écrivaine et chroniqueuse de télévision.

Par ailleurs, Hravn Forsne, un militant politique suédois né en 1988, affirme, dans un entretien publié dans un journal suédois le 8 août 2014, être le fils biologique de François Mitterrand. Sa mère, la journaliste suédoise Christina Forsne, avait évoqué, dans un livre paru en 1997, la liaison qu'elle aurait eue avec l'ancien chef de l'État français.

 

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1B.jpgMohammad Reza Chah Pahlavi ou Muhammad Rizā Shāh Pahlevi, dit Aryamehr (« Lumière des Aryens »), né le 26 octobre 1919 à Téhéran et mort le 27 juillet 1980 au Caire, était le second et dernier monarque de la dynastie Pahlavi de la monarchie iranienne. Dernier chah d'Iran, il régna du 16 septembre 1941 au 11 février 1979 (événement dit « du 22 Bahman 1357 »). Contraint à l'exil le 16 janvier 1979, Mohammad Reza Pahlavi fut remplacé par un conseil royal et renversé par la Révolution iranienne, mais n'abdiqua jamais officiellement. Il succéda à son père, Reza Chah, lorsque ce dernier, jugé trop proche de l'Allemagne nazie, fut contraint d'abdiquer en septembre 1941 lors de l'invasion anglo-soviétique de l'Iran. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le jeune chah fut confronté aux tentatives sécessionnistes dans les provinces du nord-est lors de la crise irano-soviétique et aux rébellions tribales dans le sud du pays. Mohammad Reza Pahlavi se rapprocha par la suite des États-Unis et entretint des liens très étroits avec la Maison-Blanche, en particulier avec les présidents Dwight Eisenhower et Richard Nixon. Mohammad Reza Pahlavi assista à la nationalisation de l'industrie pétrolière iranienne, alors sous contrôle britannique depuis 1913, par son Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh, à cause du refus de l'Anglo-Persian Oil Company (APOC) de renégocier les termes du contrat d'exploitation des gisements pétroliers. Cette décision entraîna une crise internationale entre l'Iran et le Royaume-Uni. En réaction à l'influence grandissante de Mossadegh, les services secrets anglo-américains le renversèrent en 1953 pendant l'opération Ajax, non sans avoir envenimé la situation politique, obligeant le chah, qui les a soutenu, à s'exiler en Italie. Cependant, grâce à l'armée dirigée par le général Zahedi, il sera rapidement restauré sur le trône. Évoluant ensuite vers une conception plus nationale, réformiste et autoritaire de la politique intérieure, le chah d'Iran entreprit, par référendum, un vaste programme de progrès social et de développement économique, la « Révolution blanche », associé à une répression des mouvements d'opposition incarnée par la SAVAK. À l'extérieur, tout en demeurant un allié de premier plan pour les Américains et les chancelleries occidentales, le chah se rapprocha aussi progressivement de l'Union soviétique puis de la Chine, traduisant ainsi un désir d'émancipation à travers plus de neutralisme. Lorsqu'il entama une politique de partenariat économique privilégié avec l'Europe, en particulier la France (par le biais d'accords pour le développement de l'industrie nucléaire), et surtout avec le Japon (en vendant le pétrole iranien à prix réduit en échange des technologies japonaises), au détriment des États-Unis, ces derniers lui retirèrent leur appui et décidèrent de précipiter son éviction. Les États-Unis vont ainsi soutenir fortement l'expression de mouvements contestataires étudiants, pourtant marxisants, et financer la communication pour la révolution islamiste de l'ayatollah Khomeini. Par ailleurs, il est clair que le poids de l'alliance américaine avec l'Arabie Saoudite et les autres monarchies du golfe (notamment le Koweit, le Bahrein, les Émirats arabes unis et Oman), partenaires de l'Iran dans l'OPEP, mais rivaux pour la maîtrise du Golfe Persique, sera un facteur qui aménera les États-Unis à chercher à entraver le développement économique de l'Iran et son rôle de puissance politique régionale, à partir du moment où ils pensaient ne plus être en mesure d'influencer l'Iran, du fait de la stratégie trop indépendante et ambitieuse du chah. Si la politique volontariste du chah améliora considérablement le niveau de vie des Iraniens et permit au pays une modernisation rapide dans les années 1960 et 1970, elle contribua à élargir le fossé économique, social et culturel entre une partie de la population, fortement occidentalisée, et une autre, sensible au conservatisme religieux prêché par Khomeini. En 1978, de plus en plus critiqué, le chah doit faire face à un soulèvement populaire, la Révolution iranienne, qui s'accentuait au fil des mois et d'où émergaient les fondamentalistes chiites inspirés par l'ayatollah Khomeini. En janvier 1979, après avoir perdu progressivement ses soutiens traditionnels et l'appui occidental, Mohammad Reza Pahlavi nomma en dernier recours l'opposant social-démocrate Chapour Bakhtiar au poste de Premier ministre et quitta ensuite l'Iran. Le renversement du gouvernement Bakhtiar et la déclaration de neutralité de l'armée, quelques semaines plus tard, précipitent sa chute et contribuèrent à l'avènement de Khomeini. Contraint à l'exil et atteint d'un cancer, Mohammad Reza Chah Pahlavi mourra en Égypte l'année suivante. 
Mohammad Reza Pahlavi naquit à l'hôpital Ahâmadiyeh, dans les quartiers sud de Téhéran, en Iran. Fils aîné de Reza Khan, officier cosaque au seuil d'une irrésistible ascension, il était le second enfant porté par Nimtaj Khanum, future reine-mère Tadj ol-Molouk (1896-1982), et le frère jumeau de la princesse Ashraf Pahlavi. Ses jeunes années sans histoire se confondent avec la fin de règne d'Ahmad Chah. Au bord du gouffre financier et de l'effondrement institutionnel, la Perse des Qadjar se trouve en effet dans un « état de sous-développement abyssal ». C'est dans ce contexte particulier de déclin dynastique et de confusion nationale qu'émerge le père de Mohammad Reza Pahlavi. Devenu, dès 1921, le nouvel homme fort du pays, le général Reza Khan va occuper successivement les postes de chef de l’armée et de gouvernement, avant de ceindre la couronne impériale sous le nom de règne de Reza Chah Pahlavi en 1925. Le jeune Mohammad Reza devient dès lors le nouveau prince héritier.
 
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1B.jpgHillary Diane Clintonfemme politique américaine, notamment secrétaire d'État des États-Unis de 2009 à 2013, née Rodham le 26 octobre 1947 à Chicago (Illinois), Après avoir milité au sein du Parti républicain dans les années 1960, elle adhérera au Parti démocrate.
Elle fut première dame des États-Unis de 1993 à 2001, en tant qu'épouse du 42e président des États-Unis, Bill Clinton. Elle occupa ensuite un siège de sénatrice pour l'État de New York au Congrès des États-Unis, de 2001 à 2009 ; elle vota notamment en faveur des interventions militaires américaines en Afghanistan et en Irak. Candidate et favorite aux primaires présidentielles démocrates de 2008, elle sera battue par Barack Obama en nombre de délégués. L'année suivante, après l'élection de celui-ci à la Maison-Blanche, elle fut nommée secrétaire d'État, fonction qu'elle occupera jusqu'en 2013.
À nouveau candidate à la présidence à l'élection de 2016, elle remporta les primaires démocrates face au sénateur du Vermont Bernie Sanders, devenant ainsi la première femme candidate de l'un des deux grands partis américains pour le poste de président des États-Unis. Longtemps donnée gagnante dans les sondages et bien que majoritaire en nombre de voix, elle échoua au collège électoral, y obtenant seulement 227 grands électeurs, contre 304 pour le candidat du Parti républicain, Donald Trump.
Hillary Diane Rodham est la fille aînée d'Hugh Rodham (en) (1911-1993), d'ascendance galloise et anglaise, et de Dorothy Howell (en) (1919-2011), d'ascendance anglaise, écossaise, galloise et franco-canadienne. Elle a deux frères, Hugh et Tony. Son père est un républicain conservateur et sa mère est démocrate. Son prénom est dû à l'admiration que vouent ses parents à Sir Edmund Hillary, alpiniste néo-zélandais. Dans son autobiographie Living History, Hillary Clinton évoque les origines « franco-canadiennes, écossaises et françaises » de sa grand-mère maternelle, Della Murray. La famille de cette dernière était originaire de Nouvelle-France. Son arrière-arrière-grand-père Antoine Martin est par ailleurs né en France vers 1815, et a émigré de France en Haut-Canada (aujourd'hui Ontario) avant 1840. Elle grandit à Park Ridge, dans la banlieue de Chicago. Elle est notamment camarade du chanteur Steve Goodman. Sportive, méthodiste fervente, elle fut une élève assidue, ce qui la conduira à être élue au conseil de classe. Ses parents l’encouragèrent par ailleurs à étudier sérieusement afin de réussir et de choisir la carrière qui l’intéressait. En 1962, Don Jones, son pasteur méthodiste, l'éveille au mouvement des droits civiques et lui offre l'occasion de voir Martin Luther King lors d'un discours à Chicago. 
Hillary Clinton apparaît dans la sphère publique américaine en 1992, lors des primaires démocrates auxquelles concourt son époux, en particulier dans l'émission "60 Minutes". 
Lorsque son époux entre à la Maison-Blanche en janvier 1993, Hillary Clinton devient la Première dame des États-Unis et probablement, parmi celles-ci, la plus impliquée dans la vie politique fédérale. Le président lança ainsi le slogan « Deux pour le prix d'un » (By one get two), ce qui rompt avec la traditionnelle retenue des Premières dames. Le couple Clinton fut aussi le premier couple présidentiel issu du baby boom. Clinton nomma son épouse dans le groupe de conseillers de la Maison-Blanche chargés de réfléchir aux réformes du système de santé : elle fut ainsi la première First lady à disposer d’un bureau dans l’aile ouest de la Maison-Blanche. Le groupe de travail adopta un plan de réforme compliqué qui n’arriva d'ailleurs jamais devant les instances législatives et sera définitivement abandonné en septembre 1994. Cet échec marqua durablement son image. Elle revint ensuite au rôle plus traditionnel de figuration de la première dame. 
Comme son époux, elle devint l’objet d’enquêtes judiciaires mais aucune d'entre elles n’aboutit à une condamnation criminelle. Ainsi, il lui sera reproché son obstruction dans l’enquête sur la mort du conseiller présidentiel Vince Foster. Une autre affaire hante également sa carrière politique : le scandale du Whitewater. Hillary Clinton est accusée d’avoir utilisé des informations obtenues dans le cadre de son cabinet d’avocats à Little Rock, afin de s’enrichir personnellement par l’intermédiaire d’amis, en achetant des terrains sur les rives de la rivière Whitewater dans l’Arkansas. Elle a dû déposer sous serment, dans le cadre de cette affaire, devant la Justice le 26 janvier 1996. 
Lors de l’affaire Monica Lewinsky, Hillary Clinton a une attitude invariable à l'égard de son mari : elle le soutint dans ses dénégations, parlant d’une « vaste conspiration de droite », ceci même après la confirmation des rapports extra-conjugaux de son mari. Pour beaucoup de républicains, son nom fut prononcé avec le même mépris que celui de Edward Moore Kennedy : celui d’une libérale (liberal au sens américain du terme), gauchiste, progressiste, ayant fait des études dans les grandes universités de l’Ivy League. Ils lui reprochent d’être sortie du rôle de première dame réservée, d’influer sur les questions politiques notamment celles de la réforme du système de santé. Certains affirment que son mariage n’était qu’une alliance politique entre deux jeunes gens brillants et ambitieux, scellée au plus profond du rayon « juridique » de la bibliothèque de Yale. D’autres y voient un mariage comme un autre d’où les désaccords et brouilles sont soigneusement cachés à l’extérieur pour ne pas nuire aux ambitions des deux époux. Ils lui reprochent aussi son activisme pro-avortement. 
Depuis 2003, elle est membre du groupe chrétien traditionaliste "The Family" (La Famille), dirigé par Douglas Coe, dont font également partie des sénateurs connus pour leurs positions conservatrices et anti-avortement tels que Tom Coburn, George Allen, Jr. ou Rick Santorum. 
Hillary Clinton obtint de nombreux soutiens en raison de sa défense incessante du droit des femmes à travers le monde et de son engagement pour les enfants. Elle défend toujours son projet d’extension du régime d’assurance maladie, les campagnes de vaccinations obligatoires pour les enfants et une sensibilisation plus forte de la population aux problèmes de santé. Elle travaille aussi sur d’autres projets moins renommés tels le CHIP, Children’s Health Insurance Program (en français : « Programme d’Assurance Maladie pour les Enfants »), et un financement pour le dépistage du cancer du sein. 
 
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1B.jpgGilbert Rozon, ex- producteur québécois, né le 26 octobre 1954 à Montréal, Québec, Canada. fondateur du festival "Juste pour rire", qu'il a créé le 14 juillet 1983 et dont il a démissionné le 19 octobre 2017. Il était aussi l'un des trois ou quatre membres du jury (selon la saison) de l'émission télévisée française "La France a un incroyable talent", depuis le début de l’émission en 2006 et jusqu'à son congédiement en 2017. Il était également responsable du développement et déploiement de la marque internationale de "Juste pour rire / Just For Laughs" dans plus de 150 pays. Gilbert Rozon est l'aîné de sept enfants. Élevé à Saint-André-d'Argenteuil, il est très jeune livreur de journaux, ouvrier, puis à l'âge de 14 ans, fossoyeur, vendeur, imprimeur, organisateur de spectacles, éditeur de bottins téléphoniques commerciaux, touche à l'immobilier, etc. C'est dans ce contexte qu'il développe son sens de l'humour. Après un court séjour en France à 20 ans, il décide d'étudier le droit à l'université de Montréal où il est diplômé. Il sera d'ailleurs assermenté au Barreau du Québec en 1984. En 1980, il crée à Lachute le festival "La Grande Virée" qui accueillera à la surprise de tous plus de 60 000 spectateurs dans une ville de 12 000 habitants et plus de 80 000 en 1981. Gilbert Rozon déplace ensuite à Pointe-aux-Trembles "La Grande Virée" pour sa troisième édition en 1982. C'est l'échec. Malgré cela en 1983, il fonde le festival "Juste pour rire" avec plus d'un million de dollars de dette. Juste pour rire livre des festivals à Montréal, Toronto, Chicago, Nantes, Paris.
 
 
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1B.jpgJuan Evo Morales Ayma, dit Evo Moralesdirigeant syndical et homme d'État bolivien, né le 26 octobre 1959 sur l'Altiplano. Il fut président de la République de Bolivie puis de l'État plurinational de Bolivie du 22 janvier 2006 au 10 novembre 2019.
Paysan cocalero issu d'une famille aymara d'Orinoca, une ville de mineurs du département d'Oruro, il dirige l’un des principaux syndicats de coca et prend part à des luttes syndicales à partir des années 1980. Son arrestation en 1994, et sa grève de la faim, le font connaitre dans le pays. Il fonde et prend la tête du Mouvement vers le socialisme (MAS) en 1997 et se présente à l'élection présidentielle de 2002, où il arrive en deuxième position avec 21 % des voix. Il compte l’année suivante parmi les meneurs des manifestations paysannes pendant la guerre du gaz, ce qui conduit à la démission du président Gonzalo Sánchez de Lozada. Evo Morales remporte ensuite l'élection présidentielle de 2005 avec 53,7 % des suffrages. En 2009, il est réélu avec 64,1 % des voix, tandis que son parti obtient la majorité absolue dans les deux Chambres, puis en 2014 avec 61,4 %. 
Bien qu'il ne soit pas le premier chef d'État d'ascendance amérindienne du pays, il est le premier à s'affirmer en tant que tel et à déclarer écouter les revendications culturelles et sociales des populations indigènes. Les politiques qu'il met en œuvre se concrétisent par une réduction significative de la pauvreté, de l’analphabétisme et des inégalités. Les critiques lui reprochent de ne pas suffisamment traduire dans la pratique ses projets sur la préservation de l'environnement et de trop souvent soutenir les revendications des indigènes et des classes populaires au risque de porter atteinte à la cohésion de la société bolivienne. Sur le plan international, il est proche du président vénézuélien Hugo Chávez, avec qui il partage certains éléments de sa vision socialiste de l'Amérique latine.
En 2016, il perd un référendum constitutionnel devant lui permettre de briguer un quatrième mandat présidentiel, mais une décision du Tribunal constitutionnel, passant outre ce référendum, l'y autorise. Candidat à l’élection présidentielle de 2019, il est donné réélu par les résultats officiels avec 47,1 %, mais se résout à la tenue d’un nouveau scrutin après des manifestations de masse émaillées de violences et après que l'OEA a fait état d'irrégularités ; deux mois avant la fin de son troisième mandat, il annonce finalement sa démission, à la suite de la défection de l'armée et de la police.
Il part alors en exil au Mexique, puis en Argentine. Depuis ce pays, il gère la campagne de son parti pour les élections générales boliviennes de 2020, où l'ancien ministre de l'Économie Luis Arce brigue la présidence avec son soutien. Morales souhaite briguer un mandat de sénateur mais voit sa candidature invalidée.

Issu d'une famille modeste de paysans amérindiens, il doit rapidement mettre un terme à sa scolarité pour gagner sa vie. Il exerce alors des emplois aussi divers que peintre en bâtiment, maçon, boulanger ou bien encore trompettiste, avant d'effectuer son service militaire obligatoire. Il prend finalement le chemin du Chapare, la zone de colonisation des migrants andins dans les basses-terres du département de Cochabamba. Sa langue maternelle est l'aymara, il a ensuite appris le quechua au contact des populations migrantes établies comme lui dans le Chapare, mais il ne maîtrise pas suffisamment bien cette langue pour pouvoir tenir un discours. Il a aussi parfois un espagnol hésitant, ce qui s'explique par l'interruption de sa scolarité, ayant dû très jeune subvenir aux besoins de sa famille. Quatre de ses six frères sont morts avant l'âge de deux ans, emportés par la maladie à cause de l’absence de médicaments et d’hôpitaux dans les régions rurales.

À l'age de 19 ans, il quitte son Altiplano natal, où les mines ferment tour à tour, pour gagner les plaines de la province de Chapare. Avec sa famille, il cultive d’abord du riz, puis des bananes, et enfin de la coca, plante dont la Bolivie est alors le premier producteur au monde.

Face aux injustices dont lui semblent être victimes les habitants locaux, dont les revenus principaux sont générés par la production de coca, il décide de s'engager dans le combat politique et la lutte syndicale. En 1988, le gouvernement décide sous la pression internationale de détruire les récoltes et de les remplacer par d'autres cultures. La politique d'éradication de la coca, financée pour une grande part par la Drug Enforcement Administration provoquera sa rancœur vis-à-vis des États-Unis. Elle nuirait selon lui aux petits exploitants sous couvert de lutte contre les narcotrafiquants.

Evo Morales est candidat à l'élection présidentielle bolivienne du 18 décembre 2005. Plusieurs sondages le donnent vainqueur dès le premier tour. Le 19 décembre, il obtient 53,7 % des voix16 et devient le premier Aymara à accéder à la plus haute fonction de l'État. Il a pu compter sur le soutien d'Álvaro García Linera, sociologue qui a théorisé le mouvement social bolivien, et qui occupe maintenant le poste de vice-président. Symboliquement intronisé le 21 janvier 2006 par les représentants indigènes sur les ruines pré-incas de Tiwanaku, il prête serment, le lendemain, devant le Congrès en présence d'une dizaine de chefs d'États d'Amérique latine et d'Europe.

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Michel Colucci, plus connu sous le pseudonyme de Coluche, humoriste et comédien français, né le 28 octobre 1944 dans le 14e arrondissement de Paris et mort le 19 juin 1986 à Opio (Alpes-Maritimes). 

 

Fils d'un immigré italien et d'une Française, Michel Colucci grandit à Montrouge. Il adopte le pseudonyme « Coluche » à l'âge de 26 ans, au tout début de sa carrière. Revendiquant sa grossièreté mais, selon lui, « sans jamais tomber dans la vulgarité », Coluche donne très tôt un style nouveau et sarcastique par sa liberté d'expression au music-hall, en brocardant notamment les tabous et valeurs morales et politiques de la société contemporaine. En 1975, il devient célèbre en parodiant un jeu télévisé : Le Schmilblick 

 

Avant 1976, il occupe des rôles de second plan au cinéma avant de camper des personnages plus centraux, comme dans L'Aile ou la Cuisse, puis de tenir le haut de l'affiche durant les années 1980, essentiellement pour des comédies. En 1977, il passe à la réalisation en co-réalisant Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine avec Marc Monnet. En 1984, il obtient un César du meilleur acteur pour son rôle dramatique dans Tchao Pantin de Claude Berri. 

 

Tour à tour provocateur ou agitateur par ses prises de position sociales, il se présente à l'élection présidentielle de 1981 avant de se retirer, à la suite de pressions et de menaces. Jouissant d'une énorme popularité et très apprécié du public, il fonde en 1985 l'association "Les Restos du cœur", relais d'aide aux plus pauvres, quelques mois avant de mourir dans un accident de moto. 

 

Michel Colucci naît le 28 octobre 1944, à la maternité Notre-Dame de Bon Secours dans le XIVe arrondissement de Paris. Sa mère, Simone Bouyer dite Monette (1920-1994), est employée chez le fleuriste Baumann, boulevard du Montparnasse. Son père, Honorio Colucci, né à Casalvieri (région du Latium) en Italie, est peintre en bâtiment. Ce dernier, né le 29 novembre 1916, meurt le 31 octobre 1947, à 30 ans, d'une poliomyélite et son épouse doit élever seule ses deux enfants. Délaissés par la belle-famille (à l’exception notable de Maria, la mère d’Honorio qui passe encore les voir), Monette, Michel et Danièle, future épouse de René Metge, qui a un an et demi de plus que son frère, vivent ensemble dans une pièce et une cuisine. Bien qu’elle renonce à son métier de fleuriste pour élever ses enfants, Monette retrouve quelques petits emplois qu’elle doit parfois cumuler pour obtenir un salaire de misère. Souffrant d’une grave scoliose, elle doit suivre des traitements à Berck lors d'un été où elle emmène ses enfants. Malgré toutes ces difficultés, elle garde espoir en l’avenir et adopte le mode de vie des classes sociales plus aisées, veillant à ce que ses enfants soient « bien mis » (correctement vêtus). Michel n’apprécie pas cette fracture entre la réalité et les aspirations de sa mère et, à propos de ses vêtements qui tranchent avec ceux des autres enfants du quartier, il lui reprochera de l’habiller comme une fille. 

 

Loin des rêves maternels, Michel choisit Montrouge (banlieue sud de Paris) où il traîne avec ses copains. Le travail scolaire ne le passionne pas et il fait rire ses camarades de classe, en tenant tête à l’instituteur. Son parcours scolaire s’arrête au Certificat d'études primaires, racontant qu'il l'a raté volontairement en juin 1958, pour avoir fait une seule faute à la dictée le matin et ainsi avoir selon lui fait ses preuves, il ne juge pas utile d’y retourner l’après-midi, ce que dément sa mère en 1987 : « Contrairement à ce qu'on raconte, il a eu son certificat d'études » en précisant que, avant l'examen, elle lui avait fait faire dix fois la même dictée et que c'est le texte sur lequel il s'était entraîné qui est tombé le jour de l'examen. Quand il n’est pas à l’école, il traîne avec ses copains de la « bande Solo », du nom de la cité : « la Solidarité ». Accompagné généralement de Bouboule (Alain Chevestrier), il cumule les petits larcins et a régulièrement affaire à la police. Tous deux vont même jusqu’à s’essayer à des méfaits plus graves comme l’agression physique ; mais, en tentant de dérober le sac d’une vieille dame, ils se font tirer dessus par un passant. Coluche, qui avait alors une quinzaine d'années, mettra longtemps avant de relater cet épisode de sa vie dont il a honte. 

 

Ce comportement exaspère Monette qui s’interroge de plus en plus vivement sur l’avenir de son fils. Il s'essaie alors à de petits boulots, qu'il n'arrive pas à garder bien longtemps. Ainsi, il est tour à tour télégraphiste, céramiste, garçon de café, livreur, apprenti-photographe, assistant-préparateur en pharmacie, photostoppeur, aide-pompiste, assistant de marchand de fruits et légumes ou encore fleuriste. Durant cette période, il s'intéresse à la musique. Comme beaucoup de jeunes de sa génération, il est fan de rock 'n' roll, d’Elvis Presley, de Johnny Hallyday, des Chaussettes Noires, des Beatles. Toutefois, il voue également une profonde admiration à Georges Brassens. Pour ses 21 ans, sa mère lui organise son anniversaire dans l'arrière-boutique du magasin de fleurs et lui donne un chèque en blanc qu'il a le droit d'utiliser dans la limite de 500 francs, il court aussitôt s'acheter une guitare chez Paul Beuscher, dont il joue sans jamais avoir appris. 

 

Peu à peu, il s’éloigne de Montrouge, à la recherche d’une autre vie que celle que lui réserve cette cité. Il traîne dans Paris, s’intéresse sans suite au métier de comédien ou à l'univers des sports mécaniques, touche un peu au bricolage. Puis il travaille quelque temps chez un fleuriste de l’île de la Cité. En 1964, incorporé dans le 60e régiment d'infanterie de Lons-le-Saunier, il fait de la prison pour insubordination. De retour à la vie civile, il travaille comme fleuriste avec sa mère, à la boutique qu'elle vient d'ouvrir à Paris, rue d’Aligre, puis dans un local plus vaste près de la gare de Lyon. Il estime ce travail peu intéressant et le quitte brusquement, ce qui lui vaut de se brouiller provisoirement avec sa mère.

 

 

 

À la fin des années 1960, il décide de se lancer dans la musique. Entre 1966 et 1967, il interprète certaines chansons de Boby Lapointe, Boris Vian, Charles Trenet, Georges Brassens, Léo Ferré, Yves Montand, aux terrasses des cafés des quartiers de la Contrescarpe et de Saint-Michel. Il s’associe avec des musiciens rencontrés sur place, comme Xavier Thibault et Jacques Delaporte, futurs fondateurs du Grand Orchestre du Splendid ainsi que le guitariste et flûtiste Jean-Claude d'Agostini, dit « Le Bœuf » futur membre de la troupe « Le Vrai Chic parisien », avec lesquels il crée le groupe éphémère « Les Craignos Boboys ». Il se rapproche ensuite du monde des cabarets. Tout en étant plongeur dans la restauration, il se produit sur la scène du cabaret "Chez Bernadette", dans le quartier de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris. Il y fait la connaissance de Georges Moustaki, qui l'héberge et le soutient financièrement. Toujours à Paris, il se produit dans d'autres cabarets : "La Galerie", rue de Seine, "Le Port du Salut", rue Saint-Jacques ou "La Vieille Grille", rue du Puits-de-l'Ermite. Il travaille ensuite au cabaret "La Méthode", rue Descartes, comme barman et régisseur. Il y rencontre France Pellet et son frère, Alain Pellet, avec lesquels il se produit sous le nom des « Tournesols ». Il y rencontre également Romain Bouteille, qu'il va présenter toute sa vie comme son modèle. Avec Romain Bouteille, il est présent dès l'origine du "Café de la Gare", inauguré officiellement le 12 juin 1969. Ce lieu symbole du café-théâtre réunit une bande de jeunes comédiens d'horizons différents, dont beaucoup deviendront célèbres, tels que Patrick Dewaere, Henri Guybet, Miou-Miou sa compagne d'alors, Martin Lamotte… Parmi les parrains du Café de la Gare on compte également Georges Moustaki, Jacques Brel, Jean Ferrat, Jean Yanne, Leni Escudero, Pierre Perret, Raymond Devos et l'équipe de la revue Hara-Kiri. Plus tard, Thierry Lhermitte, Rufus, Renaud Séchan, Josiane Balasko, Gérard Lanvin, Gérard Depardieu, Diane Kurys, Coline Serreau, Anémone ou encore Gérard Jugnot rejoignent la nouvelle troupe ou viennent commettre une collaboration ponctuelle. Selon Romain Bouteille, ses problèmes d'alcool le rendent exécrable voire violent. Lors de la préparation de la pièce Des boulons dans mon yaourt au Café de la Gare en 1970, une bagarre l'oppose ainsi à Bouteille et à son ami Patrick Dewaere. Il va jusqu'à brandir un tesson de bouteille et menacer l'entourage ; Dewaere parvient à le contenir mais il se voit dès lors contraint de quitter la troupe. En octobre 1971, Jacques Martin le recommande à Georges Folgoas, producteur de Midi magazine, pour faire équipe avec Danièle Gilbert, sur la première chaîne de l'ORTF. L'expérience ne durera que cinq jours. 
Durant la fin des années 1960 et le début des années 1970, il est engagé sur plusieurs tournages de séries télévisées françaises de l'ORTF : Madame êtes-vous libre ? avec Denise Fabre puis La Cloche tibétaine avec Philippe Léotard. Au cours de cette période, à l'instar de ses collègues de café-théâtre, il apparaît dans des spots publicitaires à la radio et à la télévision. En 1970, il campe un petit rôle dans son premier long-métrage, Le Pistonné réalisé par Claude Berri dont il devait initialement jouer le premier rôle, dévolu finalement à Guy Bedos.  
En novembre 1971, il fonde une autre troupe, "Au vrai chic parisien Théâtre vulgaire", puis Le vrai chic parisien. Le premier spectacle s'intitule Thérèse est triste, avec une affiche réalisée par son ami Jean-Marc Reiser. 
Il rencontre à cette période sa future épouse Véronique Kantor (1948-2018), alors étudiante de « bonne famille » qui se destine au journalisme. Il l'épouse le 16 octobre 1975 (et divorcera en 1981). Ils ont deux garçons, Romain en 1972 et Marius en 1976. 
Toujours à cause de son comportement et de ses addictions, il quitte sa troupe une nouvelle fois et se lance dans une carrière solo. 
Son premier sketch, C'est l'histoire d'un mec, tourne en dérision la difficulté de raconter une histoire drôle. Ses sketches suivants lui valent rapidement un succès populaire qui ne se démentira plus : « Il inventait pour les années 1970 une image de pauvre urbain, bonne pâte mais à court d'idées, empêtré dans les mots, raciste faute de mieux, ballotté par la publicité et les jeux radiophoniques ». Il revendique sa grossièreté : « Toujours grossier, jamais vulgaire ». 
Au printemps 1974, l'impresario et producteur Paul Lederman lui offre le théâtre "La Bruyère" pour y prolonger Thérèse est triste, mais c'est un fiasco. Il devient alors son propre impresario, Claude Martinez devenant son associé. Dans le même temps, Coluche joue pour la première fois des sketchs en solo, sur la scène du "Vrai Chic parisien", puis au "Café de la Gare". 
C'est dans ce spectacle qu'apparaissent sa célèbre salopette "OshKosh" à rayures bleues des fermiers américains, son tee-shirt jaune, ses brodequins citron et son nez peint en rouge. Il y met en scène ses personnages favoris, des beaufs grossiers, incapables de s'exprimer correctement, haineux. Le 10 mars 1974, il signe le contrat d'un premier disque : l'album des Adieux. 
Comme humoriste, Coluche apparaît pour la première fois en solo à la télévision le 5 mai 1974, dans une émission de variétés diffusée le soir de l'élection présidentielle et présentée par Jean-Claude Brialy. Les variétés sont régulièrement interrompues par les interventions politiques. Coluche interprète L'Histoire d'un mec, juste avant l'allocution du perdant de l'élection présidentielle, François Mitterrand, en retard.
Du 15 février au 2 mars 1975, il se produit en vedette à L'Olympia, avec le spectacle "Mes adieux au music-hall". En 1975, il est en tournée à travers la France, lorsque toutes les radios diffusent son pastiche du jeu télévisé de Guy Lux, le Schmilblick. Dans ce sketch apparaît un futur personnage célèbre de l'humoriste : Papy Mougeot. 
En 1976, il remonte la pièce Ginette Lacaze à l'Élysée Montmartre avec les comédiens du Splendid, auxquels il a offert des mobylettes pour leurs déplacements entre deux scènes parisiennes ou les tournages. 
En 1977, il réalise le film Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, dans lequel il campe le rôle principal, le roi Gros Pif. Ce film représente son unique expérience de réalisateur. À partir de cette période, il habite une petite maison dans le XIVe arrondissement de Paris, rue Gazan. 
En plus de sa carrière de comique au théâtre, il joue à cette époque dans plusieurs comédies à succès au cinéma, dont L'Aile ou la Cuisse en 1976 avec Louis de Funès, Claude Gensac et Marcel Dalio sous la direction de Claude Zidi, une production de Christian Fechner. 
Coluche a donné son nom à l'un des studios de la station d'Europe 1.
Du 24 avril 1978 au 24 juin 1979, il coanime avec Robert Willar et Gérard Lanvin assistés de Didier Jallier (dit « Jean-Jean »), l'émission sur Europe 1 (de 15h30-17h), "On n'est pas là pour se faire engueuler" dont le titre vient de la chanson de Boris Vian. Malgré l'adhésion du public, son ton provocateur le fait renvoyer. Il triomphe dans le même temps tous les soirs au Gymnase. 
Engagé de nouveau, il passe en janvier 1980 à RMC (de 12 heures à 13 heures), le « directeur de la station, Michel Bassi, a seulement demandé que soit épargnée la famille princière, détentrice de 17 % des actions de la station »… Embauché pour trois mois, Coluche prend l'antenne par un : « Bonjour, nous sommes en direct du rocher aux putes », puis glisse un calembour sur la princesse Caroline de Monaco (« T'as vu Monte-Carlo ? Non, j'ai vu monter Caroline. »), avant d'être remercié une fois de plus, au bout de quinze jours pour « incompatibilité d'humeur ». Il part sans demander un seul centime, sauf pour l'équipe qui a travaillé pour lui ainsi que pour son copain Romain Goupil. 
« Ils m'ont viré parce que je leur plaisais pas. C'est normal que je leur plaise pas avec le type de public qu'ils ont. J'voyais pas bien ce que les gens de Monte-Carlo pouvaient aimer en moi ! » 
Après sa période d'interdiction d'antenne sur l'ensemble des radios et télévisions françaises, Coluche profite de la libéralisation de la bande FM. Il participe au lancement de la station RFM fondée par le journaliste Patrick Meyer, en juin 1981. Alors que sa concurrente NRJ n'existe pas encore, cette station, qui a de gros moyens de diffusion, dérange le pouvoir et va être brouillée durant plusieurs années à partir du 5 novembre 1981, soit un total de quatre cent vingt-trois jours. Coluche se maintient à l'antenne durant trois mois, du 25 octobre au 10 décembre 1981. À l'issue de cette période, il proteste publiquement contre ce brouillage, déguisé en père Noël, en se rendant le 24 décembre 1981 au ministère de la Communication, remettant au ministre Georges Fillioud une pétition de six cent mille personnes en soutien à RFM. 
Coluche n'est pas le premier humoriste à se présenter à une élection présidentielle. En 1965, Pierre Dac, artiste que Coluche admirait, s'était porté candidat mais à la demande de l'Élysée par fidélité au chef de la France libre, l'ancien résistant renonça et se retira. 
Le 30 octobre 1980, Coluche organise une conférence de presse où il annonce son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 1981, avec des slogans tels que « Avant moi, la France était coupée en deux. Maintenant elle sera pliée en quatre » ou encore « Coluche, le seul candidat qui n'a pas de raison de mentir ». 
Certains y voient une blague, pourtant un sondage le crédite de 16 % d'intentions de vote et il est soutenu par des intellectuels tels que Pierre Bourdieu, Félix Guattari et Gilles Deleuze. Cette candidature inquiète les équipes de campagne des principaux candidats « de tous bords » comme le déclare l'humoriste lui-même quelques années plus tard. Parmi ceux-là, François Mitterrand y voit une menace potentielle ; il charge deux responsables du Parti socialiste, Jean Glavany et Gérard Colé (voire Jacques Pilhan) de dissuader Coluche de maintenir sa candidature. 
À la suite des pressions et de l'assassinat de son régisseur René Gorlin, Coluche annonce qu'il se retire, le 16 mars 1981. Après l'élection de François Mitterrand, il animera régulièrement en soirée et pendant trois mois, à partir d'octobre 1981, une émission de radio d'une heure : « L'humour continue pendant les travaux », sur la station locale parisienne RFM créée et dirigée par Patrick Meyer. 
Son divorce est prononcé le 3 décembre 1981. Lors d'une édition spéciale, il pose en photo pour le magazine satirique Hara-kiri avec une carabine 22 Long Rifle qu'il offre ensuite à son meilleur ami, Patrick Dewaere. Durant cette période d'errance, il vit en Guadeloupe à Deshaies sur Basse-Terre, à 40 km de Pointe à Pitre où il s'adonne à sa passion : fabriquer des chaussures. Il invite Elsa, l'épouse de Patrick Dewaere, à le rejoindre sur l'île. Celle-ci quitte alors son mari pour rejoindre Coluche. Le 16 juillet 1982, Patrick Dewaere, profondément meurtri après le départ de sa compagne et de sa fille Lola, se suicide en se tirant une balle dans la tête avec la carabine que Coluche lui a offerte. 
Durant la même période, Coluche doit tourner, sur l'insistance de Bertrand Blier, le film La Femme de mon pote avec Patrick Dewaere et Miou-Miou. L'histoire s'inspire sensiblement de faits réels et de l'intimité qui unit ces trois acteurs. Après le suicide de Patrick Dewaere, Miou-Miou refuse d'assumer le premier rôle féminin du film de Bertrand Blier. Le climat doux-amer du film que Coluche tourne finalement en compagnie d'Isabelle Huppert et de Thierry Lhermitte, laisse transparaître un certain changement dans le style de jeu de Coluche, préfigurant le rôle dramatique de Tchao Pantin. 
 
En tant qu'acteur, la consécration viendra avec le film Tchao Pantin (1983) de Claude Berri dans lequel il joue le rôle dramatique d'un pompiste meurtri par un passé douloureux, confronté à l'alcool et à la drogue, pas si différent de la vie que mène alors Coluche lui-même. Il obtient le César du meilleur acteur en 1984. 
Avant ce succès, d'autres interprétations lui assurèrent la notoriété auprès d'un large public : en 1982 il joua le rôle de « Ben Hur Marcel » dans la comédie satirique de Jean Yanne Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ avec Michel Serrault. Il joua également dans le film Banzaï marquant sa troisième collaboration avec Claude Zidi. En 1984, il tient le rôle principal de La Vengeance du serpent à plumes de Gérard Oury, et en 1985 le réalisateur italien Dino Risi lui offre son deuxième rôle dramatique qui sera sa dernière apparition au cinéma dans Le Fou de guerre. 
Au-delà de son métier d'humoriste, Coluche veut incarner un agitateur d’idées. Durant les années 1980, il participe plusieurs fois à l'émission débat de Michel Polac, "Droit de réponse", dont celle du 18 juin 1983, qui lui est entièrement consacrée et durant laquelle il mime son propre suicide par arme à feu, à la suite de l'accueil hostile qui lui est fait par certains invités de l'émission. 
Après plusieurs années d'errance entre l'élection de Mitterrand (le 10 mai 1981) et les premières années du septennat (au 15 septembre 1984), Coluche tente de revenir à une certaine stabilité et revient habiter son domicile parisien, le 16 septembre 1984, dans sa maison rue Gazan. Ayant été témoin des évènements populaires comme "la marche des beurs" et « Convergence 84 », il participe le 15 octobre 1984 avec Harlem Désir, à la création de SOS Racisme. 
En mars 1985, il s'engage également durant quatre mois, contre la famine en Éthiopie en interprétant avec d'autres artistes, la chanson SOS Éthiopie organisée par l'association Chanteurs sans frontières avec des chanteurs français célèbres des années 1980 (Daniel Balavoine, Jean-Jacques Goldman…).
Le 15 juin 1985, il participe et co-anime avec Guy Bedos, le concert de "SOS Racisme" de la place de la Concorde. De plus, il organise un gigantesque canular le 25 septembre 1985, relayé par les médias français, le "mariage de Coluche et de Thierry Le Luron", « pour le meilleur et pour le rire », parodiant le très coûteux et médiatique mariage d'Yves Mourousi. 
Comme beau-frère de René Metge, ayant retrouvé la santé et la forme, passionné pour les sports automobiles, il saisit l'occasion de s'engager sur le Paris-Dakar. Quelques mois plus tard, il bat le record du monde à moto de vitesse du kilomètre lancé sur piste, le 29 septembre 1985, atteignant 252,087 km/h sur le circuit de Nardò, au guidon de la Yamaha 750 OW 31 avec laquelle Patrick Pons est devenu champion du monde de Formule 750 en 1979. Il prévoit alors de tenter à nouveau cette compétition pour améliorer son propre record du monde, ce qu'il n'aura finalement pas le temps de faire. En s'engageant à rester fidèle à la ponctualité de ses rendez-vous, il entame son retour à la radio. Du 8 juillet 1985 au 19 mars 1986 (de 11 heures à 12 h 30 en juillet et de 16 h 30 à 18 heures à partir du mois d'août), il anime l'émission "Y'en aura pour tout le monde" sur Europe 1 avec Maryse ainsi que "Coluche 1 faux" sur Canal+. En parallèle, un projet se dessine alors pour lui, celui des "Restaurants du cœur". 
Le 26 septembre 1985, il conçoit et lance le projet des "Restos du Cœur" sur Europe 1 en déclarant : « J'ai une petite idée comme ça, si des fois y a des marques qui m'entendent, je ferai un peu de pub tous les jours. Si y a des gens qui sont intéressés pour parrainer une cantine gratuite qu'on pourrait commencer par faire à Paris ». La première campagne se déroule du 14 décembre 1985 avec l'ouverture du premier resto, jusqu'au 21 mars 1986, jour de la fermeture annuelle. 
Pour préparer son nouveau spectacle (prévu pour la rentrée de septembre au Zénith de Paris), il s'établit dans les Alpes-Maritimes à proximité de la Côte d'Azur (Châteauneuf-Grasse, près d'Opio). Il enregistre des maquettes abouties de plusieurs sketches sur une cassette audio (Les Hommes Politiques, Les Journalistes, L'Administration, Les Sportifs…) qu'il fait parvenir à son producteur, Paul Lederman. Ce spectacle devait en principe durer 40 jours (à partir 23 septembre). Il doit y interpréter un chômeur déguisé en Zorro. Sur l'affiche, est imprimé « Le nouveau spectacle de Coluche au Zénith », dont transcrit : « Y en aura pour tout le monde ». Une partie de ces sketches sera éditée ultérieurement ; on entend distinctement que les rires en fond ne sont pas ceux d'une grande salle à laquelle Coluche est alors habitué. Vingt ans après les faits, Fred Romano, sa compagne d'alors, déclare dans un entretien que certains de ces enregistrements auraient disparu durant les semaines qui ont suivi l'accident. 
Au cinéma, Coluche (qui n'a plus tourné depuis 1984, son dernier film, Le Fou de guerre, est sorti en 1985), est attendu aux auditions du film de Jean-Pierre Mocky, Le Miraculé (Paul Lederman a obtenu l'accord par écrit de Coluche pour y participer, où doit également se présenter Michel Blanc). Finalement, le film Le Miraculé sortira en 1987, mais avec Michel Serrault et Jean Poiret, Michel Blanc étant finalement retenu pour le tournage du film Tenue de soirée de Bertand Blier, auquel Coluche ne participera pas non plus. 
En 1984, Coluche participe à la sélection pour le film Jean de Florette de Claude Berri ; pressenti pour incarner le personnage d'Ugolin, il tourne des essais avec Yves Montand (qui lui joue le Papet), mais n'est pas retenu, Claude Berri recherchant un personnage plus singulier (qui finalement sera interprété par Daniel Auteuil). Cela lui permet toutefois de faire davantage connaissance avec Montand, que Coluche n'a jusqu'à présent rencontré que brièvement, lors d'émissions enregistrées à la télévision. Les deux hommes s'apprécient, et Coluche apprend qu'Yves Montand est d'origine italienne et d'un milieu modeste, tout comme lui. Les deux hommes ont aussi la scène en commun. Lorsque Coluche n'est pas pris pour le film, Yves Montand trouve des mots réconfortants pour son nouvel ami. Cette rencontre est très importante pour Coluche, car Yves Montand participera à l'aventure des Restaurants du Cœur. 
Le 19 juin 1986, Coluche quitte Cannes peu avant 16 heures pour rentrer à Opio sur une moto (Honda 1100 VFC32), accompagné de deux de ses amis. Sur la départementale 3 entre Valbonne et Châteauneuf-Grasse, alors que les trois motards s'apprêtent à croiser un semi-remorque benne venant en sens inverse, ce dernier, chargé de gravats provenant de la gendarmerie de Grasse, effectue un virage sec à gauche, en vue de traverser la route et entrer dans une décharge. Les deux autres motards ont le temps de freiner, mais Coluche, qui ne porte pas de casque, ne peut éviter la collision : sa tête heurte l'avant-droit du véhicule de 38 tonnes, et il est tué sur le coup, sur les alentours de 16 h 30. 
L'enquête établit que, contrairement aux premières déclarations du chauffeur du camion, répercutées par la presse, l'humoriste ne roulait pas à grande vitesse : sur cette route où la vitesse maximale autorisée est de 90 km/h, sa moto circule à 60 km/h33. L'enquête est menée par la gendarmerie et dirigée par le juge d'instruction Jean-Paul Renard ; leur conclusion valide l'hypothèse de l'accident. Toutefois le chauffeur Albert Ardisson, de par son rôle et les contradictions que l'enquête a soulevé dans ses déclarations, est au centre de plusieurs théories du complot qui se développent ensuite autour de l'hypothèse de l'assassinat (commandité par l'État, l'industrie agro-alimentaire...) ; Ardisson fait une dépression et refuse toute autre interview depuis lors. Un ouvrage, publié en 2006, Coluche, l'accident, de Jean Depussé et Antoine Casubolo décrit les conditions dans lesquelles l'intervention de la gendarmerie locale et l'enquête policière ont été menées en 1986, mettant en relief certains éléments, sans pouvoir toutefois trancher entre les hypothèses évoquées, faute de preuves. 
Coluche est inhumé le mardi 24 juin 1986 à 10 h 30, au cimetière de Montrouge, dans le 14e arrondissement parisien, près de la porte d'Orléans. De nombreuses personnalités de l'industrie du spectacle sont présentes à son enterrement. La cérémonie funéraire est célébrée par l'abbé Pierre, lequel déclare alors : « Si vous entendez quelqu'un dire qu'il ne respectait rien, dites-leur que ce n'est pas vrai ! Je suis témoin. » 
À une centaine de mètres de l'accident, à hauteur du carrefour du Piol, entre Opio et Valbonne, un lieu de recueillement est aménagé et fait l'objet d'un rassemblement annuel de motards, au mois de juin. À côté se trouve une stèle, régulièrement fleurie par des riverains et visiteurs. Le carrefour du Piol a été rebaptisé « rond-point Coluche » le 23 juin 2013. 

 

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24/10/2020
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